INTERVENTION BY THE HOLY SEE ADDRESS OF H.E. MONS. CELESTINO MIGLIORE* New York
Madam President, My delegation would like to add its voice in expressing deep concern for the destruction caused by recent man-made and natural disasters. In every case, these disasters have served to reaffirm preeminent value of humanitarian law and the consequent duty to guarantee the right to humanitarian aid to suffering civilians and refugees. From hurricanes to earthquakes, from drought to war, the past year has shown that all people and all countries are susceptible to the catastrophic effects of disasters and that a coordinated emergency response is crucial in preventing the loss of life, rehabilitating communities, and establishing long-term redevelopment strategies. That is why we believe that it remains vitally important to shed light upon humanitarian situations that have not gained international headlines and remain critically under-funded. We welcome efforts to highlight these forgotten crises and efforts to secure funds for essential life-saving activities. As is well known, the Holy See, through the Pontifical Council Cor Unum and organizations such as Caritas Internationalis, is active in non-partisan humanitarian assistance in all corners of the globe. As the 2004 Tsunami, the 2005 Pakistan earthquake and the hurricane season of the same year demonstrated, concern for our neighbours transcends the confines of national communities and has increasingly broadened its horizon to the whole world. These chambers have heard many discussions about the different aspects of globalization, but if this phenomenon has one particularly positive aspect, it is its potential to marshal an array of means for the delivery of humanitarian assistance. The welcome and growing globalized response to humanitarian emergencies requires coordination that carefully balances efficiency with respect for the autonomy of the different humanitarian actors. To this end, there remains little doubt that coordination of relief activities in emergency situations is essential and that the United Nations should play a coordinating role. However, it is not the principle of coordination but its modalities that need to be constructively adapted to meet the needs of all people and agencies. Humanitarian organizations have specific characteristics, qualifications, and empathies that they bring to their work which, in view of the cumulative goal before us, we would do well to respect. Coordinators should play a fundamental role in the collection and dissemination of information, in creating contacts with local authorities and in giving advice to humanitarian organizations. Further, collaboration between Coordinators and humanitarian agencies is important in order to formulate agreements and policies which respect the specificities and mandates of the humanitarian agencies while allowing them to continue to operate constructively within a given circumstance. With a view to creating a fully comprehensive and respectful cooperation, a set of criteria appear to be required. First, any coordinating system must respect the independence and autonomy of humanitarian organizations. Second, the coordinating body must not simply favour large humanitarian organizations but should also allow competent medium and small organizations to have a legitimate role in relief. Third, the United Nations bodies must not detract from the ability to act or the effectiveness of NGOs in the field, especially those well acquainted with the peoples in question and their needs. These principles could help ensure that a multifaceted response to humanitarian crises remains available in all disaster areas. In the area of funding, the recent establishment of the Central Emergency Response Fund’s (CERF) grant facility promises to be an important element in ensuring that reliable emergency relief money is available upon short notice. It is to be hoped that the Emergency Relief Coordinator will harmonize CERF’s activity with that of other inter-governmental and non-governmental emergency relief funds in order to allow for the effective employment of resources. Further, large relief funds, such as CERF, should not limit the ability of civil society and faith-based humanitarian relief organizations to attract private and governmental donations. The Holy See looks forward to participating actively in the debate on this very important question because, through the exchange of ideas and best practices, the most effective means for alleviating suffering and rebuilding communities can and must be found. Thank you, Madam President. *A/61/PV.53 p.18-19. L’Osservatore Romano, 22.11.2006 p.2.
13 novembre 2006
Ma délégation voudrait ajouter sa voix aux graves préoccupations qui ont été exprimées au sujet des dégâts provoqués par les récentes catastrophes naturelles et d’origine humaine. Chacune de ces catastrophes a été l’occasion de réaffirmer la valeur prééminente du droit international humanitaire et du devoir qui en découle de garantir aux civils et réfugiés touchés le droit à une aide humanitaire. Des ouragans aux tremblements de terre, de la sécheresse à la guerre, l’année écoulée a montré que tous les peuples et tous les pays sont exposés aux effets catastrophiques de tels événements et qu’il est capital de mener une intervention humanitaire d’urgence coordonnée si l’on veut prévenir la perte de vies humaines, relever les communautés et mettre en place des stratégies de redéveloppement à long terme. C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il demeure d’une importance cruciale de braquer les projecteurs sur des situations humanitaires qui n’ont pas fait la une des médias internationaux et qui continuent d’être insuffisamment financées. Nous saluons les efforts visant à attirer l’attention sur de telles crises oubliées, ainsi que ceux destinés à procurer des fonds à des activités essentielles qui sauvent des vies humaines. Comme on le sait, le Saint-Siège joue un rôle actif, à travers le Conseil pontifical Cor Unum et des organisations telles que Caritas Internationalis, dans le domaine de l’aide humanitaire non partisane aux quatre coins du monde. Comme l’ont montré le tsunami de 2004, le tremblement de terre de 2005 au Pakistan et la saison des ouragans de la même année, se soucier du sort de nos voisins transcende les frontières des communautés nationales et ce concept élargit de plus en plus ses horizons au monde entier. Les salles de la présente institution ont souvent été le théâtre de nombreuses discussions concernant différents aspects de la mondialisation. Mais si ce phénomène a un aspect particulièrement positif, c’est bien la possibilité qu’il offre de mobiliser tout un ensemble de moyens pour la fourniture de l’aide humanitaire. On ne peut que se féliciter de la mobilisation croissante à l’échelle mondiale face aux urgences humanitaires, mais celle-ci appelle une coordination, marquée par un équilibre précis entre l’impératif d’efficacité et le respect de l’autonomie des différents acteurs humanitaires. De plus, il importe qu’une collaboration s’établisse entre les coordonnateurs et les organismes humanitaires afin de formuler des accords et des politiques qui respectent les spécificités et les mandats des organismes humanitaires tout en leur permettant de continuer à fonctionner de façon constructive dans un ensemble de circonstances précises. Il semble nécessaire de définir une série de critères pour créer les conditions d’une coopération tout à fait complète et respectueuse. Premièrement, tout système de coordination doit respecter l’indépendance et l’autonomie des organisations humanitaires. Deuxièmement, l’organe de coordination ne doit pas simplement favoriser les organisations humanitaires les plus importantes, mais doit aussi permettre aux organisations compétentes de taille moyenne ou petite de jouer légitimement leur rôle dans les secours. Troisièmement, les organismes des Nations Unies ne doivent pas nuire à la capacité d’action des organisations non gouvernementales – notamment de celles qui connaissent bien les populations concernées et leurs besoins – ni à leur efficacité sur le terrain. Ces principes pourraient aider à faire en sorte qu’une intervention à multiples facettes reste possible en cas de crise humanitaire dans quelque région que ce soit. En ce qui concerne le financement, la récente création du mécanisme d’octroi de dons du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires promet d’être un élément important permettant d’assurer que des fonds pour les secours d’urgence seront disponibles de façon fiable et dans des délais courts. Nous devons espérer que le Coordonnateur des secours d’urgence saura harmoniser les activités du Fonds avec celles d’autres mécanismes intergouvernementaux et non gouvernementaux de financement des secours d’urgence, pour permettre une utilisation efficace des ressources. Enfin, les grands fonds pour les secours d’urgence, comme le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, ne doivent pas limiter les possibilités qu’ont la société civile et les organisations confessionnelles de secours humanitaire d’attirer des dons de particuliers et de gouvernements. Le Saint-Siège compte participer activement aux débats sur cette question très importante, car c’est par un échange d’idées et de pratiques optimales que les moyens les plus efficaces de soulager les souffrances et de reconstruire les communautés pourront et devront être trouvés. **A/61/PV.53 p.20-21. ___________________________________________________________________________ 13 de noviembre de 2006 Mi delegación desea agregar su voz a las manifestaciones de profunda preocupación por la destrucción ocurrida a raíz de los recientes desastres naturales y desastres provocados por el hombre. En todos los casos, esos desastres han servido para reiterar el valor preeminente del derecho humanitario y el consiguiente deber de garantizar el derecho de los civiles y los refugiados afectados a recibir ayuda humanitaria. Este último año huracanes y terremotos, sequías y guerras han demostrado que todos los pueblos y países son susceptibles a los efectos catastróficos de los desastres y que es fundamental una respuesta coordinada de emergencia para evitar que se pierdan vidas, rehabilitar comunidades y establecer estrategias de desarrollo a largo plazo. ***A/61/PV.53 p.20.
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