Prof. Hermann J. ABS Statement at the 17th Session of the General Assembly of the IAEA* Vienna - September 21, 1973 Mr. President, The Delegation of the Holy See is hopeful that the Seventeenth General Conference of the IAEA will not fail to make its valid contribution to the realization of these noble goals. *L'Osservatore Romano. Weekly Edition in English n.41 p.9, 10. ____________________________________________________________________________ Prof. Hermann J. ABS Statement at the 17th Session of the General Assembly of the IAEA** Vienna - September 21, 1973
Monsieur le Président, La Délégation du Saint-Siège s’associe cordialement aux distingués Représentants des autres nations pour vous exprimer sa satisfaction au sujet de votre désignation à l’unanimité pour présider les sessions de la XVIIe Conférence Générale de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique. La compétence scientifique et l’habileté dont vous avez fait preuve au cours de nos réunions sont un sûr garant de l’heureuse poursuite de cette importante assemblée internationale. En sa qualité de membre fondateur, le Saint-Siège a suivi avec intérêt et encouragé dès le début l’activité de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique; il estime, en effet, que son objectif principal, qui est «d’accélérer et augmenter la contribution de l’énergie nucléaire à la paix, à la santé et à la prospérité du monde entier», ne pourra qu’avoir une influence d’une efficacité insoupçonnable sur le développement des pays et sur la qualité de la vie des générations futures. Or, comme «développement « est le nouveau nom de la paix, ainsi que l’a affirmé Sa Sainteté Paul VI dans l’Encyclique Populorum Progressio (n. 87) l’Église se fait un devoir d’être toujours présente parmi ceux qui prennent à cœur l’amélioration du sort des peuples, surtout des moins fortunés et des économiquement faibles. Mais pour que le développement soit rapide et ordonné Il faut non seulement assurer une assistance économique et technique à Ces nations, mais aussi veiller à l’éducation des consciences entre la justice sociale dans les relations entre individus comme dans celles entre nations; il faut arriver à ce que le besoin de justice se fasse sentir même sur le plan international avec une force irrésistible. A cette recherche inlassable de justice, l’Église peut participer efficacement grâce à son magistère doctrinal et à l’œuvre éducative des institutions catholiques. C’est avant tout pour favoriser la réalisation de ces fins supérieures que le Saint-Siège entend être présent au sein de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique et des autres Organismes Internationaux. La Mission Permanente du Saint-Siège a donc été particulièrement heureuse d’avoir pu, le 18 janvier dernier, célébrer la Journée Mondiale de la Paix dans la «Boardroom cf Governors» au Siège de l’Agence, indiquant ainsi de manière concrète la convergence commune de l’Église et des Organisations Internationales vers les deux grands buts de notre époque: le développement et la paix. En fait, suivant la volonté de son fondateur, Sa Sainteté Paul VI, la Journée Mondiale de la Paix ne vise qu’à «éduquer les nouvelles générations au respect réciproque des nations, à la fraternité des peuples, à la collaboration des gens les uns avec les autres, en vue également de leur progrès et de leur développement» (Message pour la Journée de la Paix, 8 décembre 1967). Le 14 février 1973, le Saint-Siège a procédé au dépôt, près le gouvernement de Washington, des documents ratifiant l’amendement de l’article VI des Statuts de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique. Je désire souligner à ce propos qu’en vertu de sa nature religieuse et spirituelle, étranger par conséquent aux questions de caractère politique, le Saint-Siège s’est rallié à une telle décision en considération du fait que l’entrée en vigueur de l’amendement permettrait une accession plus nombreuse, au sein du Conseil des Gouverneurs de l’Agence, des pays en voie de développement, comme ceux-ci l’avaient sollicité lors de la dernière Conférence Générale, à Mexico. Chercher à donner toute assistance possible aux pays en voie de développement pour accélérer leurs progrès est pour le Saint-Siège un devoir qui entre dans le cadre de sa mission spécifique. La sollicitude pour l’homme et son développement intégral sont le point de rencontre des efforts de l’Église et des Organismes internationaux. Ma délégation exprime sa satisfaction pour l’amplitude de l’assistance technique prêtée en 1972 par l’Agence dans des secteurs d’une importance capitale pour le progrès des pays en voie de développement: un simple regard sur le dit document permet de le constater. Qu’il me soit permis de souhaiter qu’à l’avenir, lors de l’examen des requêtes d’assistance technique, l’Agence accorde la priorité aux pays que les Nations Unies ont classés dans la catégorie de ceux qui ont le plus besoin d’assistance pour leur développement. Les peuples les plus favorisés ont l’impérieux devoir de fournir de toute urgence à ces pays-là, les moyens, et tout ce qui est nécessaire, pour réaliser leur propre développement, ce qui, d’autre part, constitue un facteur de paix pour le monde entier. Pour soutenir, ne serait-ce qu’à titre symbolique, un but aussi noble, le Saint-Siège a disposé que pour 1974 également il accorderait aux fonds de l’Agence, une contribution volontaire destinée à l’assistance technique. Suite à la décision prise en mars 1972 par le Conseil des Gouverneurs et aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement tenue à Stockholm en juin de la même année, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique s’est préoccupée de développer son programme pour la protection du milieu contre les effets nocifs de la pollution radioactive. Cet effort qui mérite tout notre appui ressort clairement du Rapport Annuel de l’Agence pour l’exercice 1972-1973 (GC XVII 1500) présenté à l’examen de la Conférence. Si, d’une part il y a de quoi être satisfait en observant les progrès de la coopération internationale en ce domaine si important pour la vie de l’homme, on ne peut, d’autre part, que déplorer le fait que de nouveaux essais d’armes nucléaires soient encore pratiqués dans l’atmosphère, ce qui ne manque pas de provoquer des craintes légitimes parmi les gens. «Les armements – écrivait le Pape Jean XXIII dans son Encyclique Pacem in terris – sont habituellement justifiés sous le prétexte que la paix, si elle est aujourd’hui possible, ne peut être fondée que sur l’équilibre des forces. Si donc une communauté politique s’arme, les autres communautés politiques se voient obligées de s’armer elles aussi pour rester au même niveau. Et si une communauté politique produit des armes atomiques, les autres communautés politiques sont obligées également de produire des armes atomiques d’une puissance destructive égale. «Si bien que l’humanité vit dans la terreur d’un ouragan qui pourrait se déchaîner à tout instant et causer des destructions inimaginables. Puisque les armes existent! Il est difficile de croire qu’il y existe des personnes capables d’assumer la responsabilité des destructions et des douleurs que provoquerait une guerre, mais il n’est pas exclu qu’un fait imprévisible et incontrôlable puisse faire jaillir l’étincelle qui mette en mouvement tout l’appareil de guerre. Il faut aussi se rendre compte que même Si une guerre totale peut être évitée grâce à l’efficacité terrible de ces armes, il n’est pas moins terrifiant de penser que la contamination provoquée par les essais nucléaires faits pour des motifs militaires pourrait avoir des conséquences fatales pour la vie sur la terre». «C’est pourquoi la justice, la sagesse et l’humanité exigent que soit arrêtée la course aux armements; que soient réduits simultanément et réciproquement les armements déjà existants et que les armes nucléaires soient mises au ban» (nn. 110-112). Enfin, ma Délégation considère comme devoir important de féliciter le Dr Sigyard Eklund pour as réélection aux fonctions de Directeur Général de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique. La Délégation du Saint-Siège souhaite au Dr Ecklund qui, le 1er décembre prochain entamera son quatrième mandat successif à la Direction de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, un accomplissement heureux et fécond de sa haute et importante mission. La promotion du progrès social dans la justice et dans la concorde exige aujourd’hui un dévouement tout particulier de la part de toua les hommes de bonne volonté parce que «les rapports de plus en plus étroits entre les peuples imposent l’obligation d’unir les efforts de tous pour assurer la paix et la stabilité de la communauté mondiale» (Paul VI à l’Ambassadeur de Tunisie, cf. Oss. Rom., édition en langue française du 22 juin 1973). Pour renforcer les liens de fraternité universelle, garantir la paix au monde et assurer aux peuples le bénéfice d’une plus ample coopération dans les domaines de la science, de la technique et de la culture, le Saint-Siège ne se limite pas à donner l’appui de ses paroles aux Organisations Internationales qui prennent une si grande part à cette oeuvre importante; elle leur offre également as collaboration pleine de bonne volonté. La Délégation du Saint-Siège a confiance: la XVIIème Conférence Générale de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique ne manquera pas d’apporter une valable contribution à la réalisation de ces nobles intentions. **L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.40 p.6. ____________________________________________________________________________ XVII SESSIONE DELL'ASSEMBLEA GENERALE DELL'AIEA INTERVENTO DEL PROF. HERMANN J. ABS*** Vienna - Venerdì, 21 settembre 1973
La Delegazione della Santa Sede si associa cordialmente ai distinti Rappresentanti delle altre Nazioni nell’esprimere la sua soddisfazione per l’elezione, unanimemente fatta, della sua persona a presiedere le sessioni della XVII Conferenza Generale dell’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica. Preoccuparsi di dare ogni contributo possibile al progresso dei paesi in via di sviluppo, è per la Santa Sede un dovere che rientra nella sua specifica missione. La sollecitudine per l’uomo e per il suo sviluppo integrale sono il punto comune d’incontro degli sforzi della Chiesa e delle Organizzazioni Internazionali. LLa mia Delegazione, esprime il suo compiacimento per la vastità dell’assistenza tecnica prestata dall’Agenzia nel 1972 [GC(XVII) Inf/142] in campi importantissimi per il progresso soprattutto dei paesi in via di sviluppo come si può costatare da una rapido sguardo del documento citato. Mi sia qui permesso di auspicare che l’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica nell’accoglimento delle domande di assistenza tecnica, in avvenire, dia priorità alle richieste dei paesi elencati dalle Nazioni Unite tra i più bisognosi di assistenza per il loro sviluppo. I popoli più favoriti hanno un dovere particolare di fornire con urgenza a questi ultimi paesi, i mezzi e le possibilità necessari per raggiungere il loro proprio sviluppo d’altra parte fattore di pace per il mondo intero. Per sostenere, sia pure simbolicamente, questo nobile scopo, la Santa Sede ha disposto per il 1974, un contributo volontario al fondo dell’Agenzia, destinato all’assistenza tecnica. In seguito alla decisione del Consiglio dei Governatori del marzo 1972 ed alle raccomandazioni della Conferenza delle Nazioni Unite sull’ambiente, tenutasi a Stoccolma nel giugno dello stesso anno, l’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica si è preoccupata di ampliare il suo programma per la protezione dell’ambiente dagli effetti nocivi della polluzione radioattiva. Questo sforzo che merita tutto il nostro appoggio, si rileva con sufficiente chiarezza nel Rapporto annuale dell’Agenzia per il 1972-1973 [GC (XVII) 1500] presentato alla considerazione della Conferenza. Se da una parte è motivo di soddisfazione osservare il progresso della cooperazione internazionale in quanto tanto importante per vita dell’uomo, d’altro lato provoca legittimo timore nei popoli il fatto che nuovi esperimenti di armi nucleari vengono effettuati anche nell’atmosfera. «Gli armamenti – scriveva Papa Giovanni XXIII nella Enciclica «Pacem in Terris» » – sogliono giustificarsi adducendo il motivo che, se una pace oggi è possibile, non può essere che la pace fondata sull’equilibrio delle forze. Quindi se una comunità politica si arma, le altre Comunità politiche devono tenere il passo ed armarsi esse pure. E se una Comunità politica produce armi atomiche, le altre devono pure produrre armi atomiche di potenza distruttiva pari. «In conseguenza gli esseri umani vivono sotto l’incubo di un uragano che potrebbe scatenarsi ad ogni istante con una travolgenza inimmaginabile. Giacché le armi ci sono; e se è difficile persuadersi che vi siano persone capaci di assumersi la responsabilità delle distruzioni e dei dolori che una guerra causerebbe, non è escluso che un fatto imprevedibile possa far scoccare la scintilla che metta in moto l’apparato bellico. Inoltre va pure tenuto presente che, se anche una guerra a fondo, grazie all’efficacia deterrente delle stesse armi, non avrà luogo, è giustificato il timore che il fatto della sola contaminazione degli esperimenti nucleari a scopi bellici possa avere conseguenze fatali per la vita sulla terra. «Per cui giustizia, saggezza ed umanità domandano che venga arrestata la corsa agli armamenti; si riducano simultaneamente e reciprocamente gli armamenti già esistenti e si mettano al bando le armi nucleari» (nn. 110-112). Per la mia Delegazione, è poi un grato dovere di felicitare il Dottor Sigvard Eklund per la sua rielezione a Direttore Generale dell’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica. La Delegazione della Santa Sede augura cordialmente al Dr. Eklund che il 1° dicembre prossimo inizierà il suo quarto mandato consecutivo nella carica suprema dell’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica, un fruttuoso e felice esito della sua importante missione. La promozione del progresso sociale nella giustizia e nella concordia reclama ai nostri giorni una dedizione speciale da parte di tutti gli uomini di buona volontà, perché «i rapporti sempre più stretti tra i popoli impongono l’obbligo di unire gli sforzi di tutti per assicurare la pace e la stabilità della comunità mondiale» (Oss. Rom. – Paolo VI all’Ambasciatore di Tunisia, 11-12 Giugno 1973). Per rinsaldare il vincolo della fratellanza universale, assicurare al mondo la pace ed ai popoli i benefici di una più ampia cooperazione nei campi della scienza, della tecnica e della cultura, la Santa Sede non si limita a dare alle Organizzazioni Internazionali, che tanta parte hanno in questa importante opera, l’appoggio della sua parola, ma offre ad esse la sua volenterosa collaborazione. La Delegazione della Santa Sede nutre fiducia che anche la XVII Conferenza Generale dell’Agenzia Internazionale dell’Energia Atomica non mancherà di dare il suo valido contributo alla realizzazione di questi nobili intenti. ***L’Osservatore Romano 23.9.1973 p.2.
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