Prof. Hermann J. ABS Statement at the 19th Session of the General Assembly of the IAEA* Vienna, September 24, 1975 Mr President, Unfortunately, however, Mr President, the Non-Proliferation Treaty has not yet met with all the success we would have wished for it. It is sufficient to take a look into the Final Declaration of the Review Conference of the Parties to the Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons held in Geneva this spring, in order to ascertain the fact that the concern voiced by my Delegation at present was shared there by all participants. In Doc. GOV/INF/ 296, Annex, page 7, of this Declaration – kindly made available to us by the Director General – we read under the heading of «Review of Article VI» (i.e. of that Article under the provisions of which all Parties to the Treaty undertake to pursue negotiations in good faith in order to arrive at effective measures relating to the cessation of the nuclear arms race at an early date, to nuclear disarmament, and to a treaty on general and complete disarmament under strict and effective international control), we read there – and I quote – «While welcoming the various agreements on arms limitation and disarmament elaborated and concluded over the last few years as steps contributing to the implementation of Article VI of the Treaty, the Conference expresses its serious concern that the arms race, in particular the nuclear arms race, is continuing unabated». And four paragraphs below, the text continues:
___________________________________________________________________________ Prof. Hermann J. ABS Statement at the 19th Session of the General Assembly of the IAEA** Vienna, September 24, 1975
Monsieur le Président, C’est pour moi un plaisir de pouvoir vous adresser, en mon nom personnel et au nom de ma Délégation, les plus cordiales félicitations pour votre élection à la présidence de cette importante Assemblée. Nous sommes convaincus que sous votre sage et compétente direction, la Conférence générale de cette année sera couronnée d’un plein succès. Monsieur le Président, ma délégation a pris attentivement connaissance des documents préparés en vue de cette conférence par le Bureau et son Directeur Général. Nous avons également suivi avec le plus vif intérêt et la plus grande sympathie la déclaration très documentée qu’a faite M. Eklund et qui met parfaitement en relief les éléments les plus importants de l’activité de l’Agence. Ma délégation aura largement l’occasion, Monsieur le Président, de commenter les divers points d’intérêt qui émergent de la documentation, du Rapport du Directeur Général et de la discussion qui y a fait suite. Monsieur le Président, le Saint-Siège participe à l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique en vertu de sa mission spirituelle et n’a jamais eu l’intention d’y exercer un rôle quelconque sur le plan technique. Nous estimons que la présence d’une autorité spirituelle dans le domaine de l’énergie nucléaire a une double fonction de mise en garde et de conseil. C’est pour cette raison, comme vous l’aurez bien compris, Monsieur le Président, que ma délégation a choisi, parmi les nombreux problèmes soumis à son attention, deux sujets spécifiques qui, certes, ne figurent pas à l’ordre du jour de la Conférence Générale, mais sont toutefois présents, sous-entendus, dans tous les thèmes au programme. Il s’agit d’une part, de la course aux armes nucléaires et d’autre part de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Malheureusement, Monsieur le Président, nous nous trouvons, dans chacun de ces deux domaines, en présence d’un développement que nous ne pouvons considérer sans Inquiétude. Permettez-moi d’exposer de manière plus détaillée les raisons pour lesquelles ma délégation est d’avis que la situation actuelle n’autorise qu’un optimisme extrêmement prudent et très limité. Comme nous le savons tous, Monsieur le Président, l’énergie atomique a fait son apparition sur la scène de l’histoire du monde, non pas sous les aspects bénéfiques de créateur de prospérité universelle, mais plutôt sous la forme épouvantable d’un très puissant moyen de destruction. Avant que le monde ait pu constater et apprécier les avantages que pouvait comporter l’énergie nucléaire (et qu’elle présente déjà dans des secteurs assez limités) nous avons appris à redouter la puissance nucléaire sous la forme terrifiante de la bombe atomique. L’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire – et je n’hésite pas, Monsieur le Président à m’exprimer avec la plus grande franchise – n’a jamais été autre que la cadette de la science nucléaire, et même souvent, un simple écran pour camoufler la destination militaire de l’énergie nucléaire, ou une sorte de justification a posteriori des recherches effectuées ou des usines construites dans le seul Intérêt des stratégies militaires. C’est la bombe, Monsieur le Président, qui est venue la première, et ce n’est que plus tard qu’on a pensé à la charrue, c’est-à-dire plus exactement que tout ce qui était d’abord considéré sous l’angle des intérêts militaires supérieurs était adapté ensuite à la charrue. Plus de dix années s’étaient écoulées, Monsieur le Président, depuis l’utilisation première de l’énergie atomique à des fins de destruction, lorsque fut fondée notre organisation, l’Agence Internationale pour l’énergie atomique. L’utilisation pacifique de l’énergie atomique est une conséquence de l’embarras et de la mauvaise conscience des nations – une triste implication, vraiment, et de mauvais augure pour notre organisation. Et déjà à cette époque, les choses étant ce qu’elles étalent, le Saint-Siège était d’avis qu’il serait opportun de tirer le meilleur parti possible de l’Agence; et il donna tout son appui à la noble cause en y participant dès sa naissance. Et maintenant, Monsieur le Président, à 20 ans de distance, pouvons-nous constater que dans le domaine de l’énergie nucléaire, quelque chose a changé dans le monde? Il y a cinq ans, nous avons eu la signature et l’entrée en vigueur d’un traité qui, espérait-on, freinerait la prolifération illimitée des armes atomiques et constituerait un barrage symbolique contre la course incessante aux armements nucléaires. Puis en 1971, le Saint-Siège donna également son adhésion à ce traité de non-prolifération des armes nucléaires, non pas qu’il ait cru pouvoir contribuer matériellement à arrêter la prolifération, mais parce qu’il pensait que chaque effort, si limité soit-il, méritait d’être appuyé si l’on voulait freiner le développement de la terreur nucléaire. Toutefois, Monsieur le Président, le Traité de non-prolifération n’a pas encore eu, malheureusement, le succès que nous désirions. Il suffit d’examiner la Déclaration finale de la Conférence des signataires dudit Traité, tenue à Genève au printemps dernier, pour se rendre compte à quel point la préoccupation actuelle de ma délégation était partagée par tous les participants à ladite Conférence. Dans le document GOV/INF/296, all., p. 7 de cette déclaration – aimablement mise à notre disposition par M. le Directeur Général – nous lisons, sous le titre «Révision de l’article VI» (c’est-à-dire l’article sur la base duquel les signataires du traité s’engagent à poursuivre de loyales négociations pour établir des mesures capables de faire cesser la course aux armements dans un délai raisonnable, de faire entreprendre le désarmement nucléaire et d’aboutir finalement à un traité relatif au désarmement nucléaire général et complet sous contrôle international efficace et rigoureux); nous y lisons, donc: «Tout en accueillant avec satisfaction les divers accords sur la limitations des armes et sur le désarmement intervenus au cours de ces dernières années comme des pas qui contribuent au perfectionnement de l’article VI du Traité, la Conférence exprime Sa grave préoccupation au sujet du fait que aux armements, et particulièrement la course aux armements nucléaires, se poursuivent implacablement». Et, quatre paragraphes plus loin, le texte dit encore, exactement: «La Conférence souligne que, nonobstant les premiers pas en avant, le CCD (Comité de Contrôle du Désarmement) n’a pas été en mesure, récemment, de réaliser des accords sur de nouvelles dispositions concrètes en vue de promouvoir la poursuite des objectifs de l’article VI du Traité». Faut-il ajouter autre chose Monsieur le Président? Il importe de faire une remarque à propos des chiffres impressionnants que le Directeur Général nous livre dans le document GOV/1835, all., p. 43, tableau 6, du Rapport annuel de 1974-1975, au sujet de la situation le 31 décembre dernier en ce qui concerne la signature, la ratification, l’acceptation du Traité de non-prolifération par les États qui ne sont pas des Puissances nucléaires; à propos également des conclusions au sujet des accords entre l’Agence et lesdits États relativement au Traité; la remarque à faire, donc, est que chiffres et conclusions ont pour principal effet de cacher aux yeux de ceux qui ne sont pas directement «préposés aux travaux» le fait que le plus important des États privés d’armement nucléaire n’a pas trouvé le Traité suffisamment acceptable pour participer aux efforts faits en commun pour réduire la diffusion du péril nucléaire. Ne parlons pas de la non-participation au Traité de deux membres notables du club atomique. Dans de telles circonstances, Monsieur le Président, le Traité est contraint – disons même qu’il est prédestiné – à n’être qu’un prétexte pour «l’implacable poursuite de la course aux armements nucléaires» plutôt que devenir un frein efficace. C’est pourquoi le système de défense de notre organisation, dont nous sommes justement orgueilleux, étant considéré comme une contribution essentielle de notre Agence à la paix dans le monde, finira par n’être rien de plus qu’un instrument efficace entre les mains d’un artisan complètement incapable ou, pour employer une autre métaphore, un élément fonctionnant d’un système incapable, dans son ensemble, de fonctionner. Après m’être étendu aussi longuement sur la menace atomique, j’en viens maintenant, Monsieur le Président, au problème que l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire pose actuellement. Comme nous le savons bien, et comme le Bureau des Gouverneurs l’a souligné dans son rapport annuel pour 1974-1975, à l’heure actuelle l’importance du travail de l’Agence consiste dans ses programmes pour introduire la puissance nucléaire et les autres technologies nucléaires dans les pays membres de l’organisation et pour promouvoir la protection physique en présence des matériaux nucléaires ainsi que la sauvegarde de l’environnement. Les activités de l’Agence sont justement stimulées par le fait que le prix du pétrole est considérablement augmenté. Le document précité nous apprend également que les premières prévisions au sujet de l’extension du pouvoir nucléaire dans le monde à conclure au plus tard en 1980, ne seront pas confirmées par les faits. N’est-ce pas surprenant, Monsieur le Président? Dans une situation de prix croissants, dans une situation où l’on s’attendrait à voir le monde se tourner en toute hâte vers une source d’énergie plus économique et plus efficace, c’est-à-dire vers l’atome, pourquoi se fait-il que (comme on peut le lire dans l’introduction au rapport annuel du Bureau, cité ci-dessus) «le taux de croissance a diminué dans certains pays»? Ce même document nous fournit la réponse quand il y est question du fait que cette tendance est due principalement à la récession économique. Nous lisons également dans ce rapport qu un des principaux problèmes qui se posent à l’Agence est de trouver les ressources nécessaires pour une telle extension à un moment où elle-même, tout comme de nombreux États membres, sont aux prises avec de graves difficultés économiques». Ma délégation est d’avis, Monsieur le Président, que nous nous trouvons dans un cercle vicieux. L’utilisation pacifique de l’énergie atomique est gravement entravée par la carence de fonds et ce manque de fonds n’est, en soi, qu’une conséquence directe ou indirecte de la course aux armements qui devient de plus en plus un obstacle au bien-être dans les pays les plus riches et les plus évolués et de même – mais dans une mesure infiniment plus dramatique – un semblable obstacle au bien-être du monde entier. La crise économique, Monsieur le Président, ne peut être considérée aujourd’hui comme une catastrophe naturelle. La crise économique de notre époque, n’est pas le résultat de difficultés inhérentes à la structure physique du monde; elle résulte de la difficulté à mettre d’accord, à coopérer, à collaborer; en pratique: vivre ensemble, voilà la difficulté qui n’a pas encore été vaincue. La crise économique actuelle ne signifie pas manque de ressources; elle signifie simplement que de considérables quantités de ressources ont été gaspillées. Monsieur le Président, les interventions de la délégation du Saint-Siège ont toujours été des appels à la raison. Nous renouvelons de nouveau cet appel, cette année-ci. Dans une situation d’incertitude croissante, unissons-nous pour atteindre un objectif commun: la paix et la sécurité. Procedamus in pace et justitia! Allons ensemble à la conquête de la paix et de la justice et servons-nous, dans cette démarche commune vers le progrès, du précieux instrument que nous avons entre les mains: l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. **L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.42 p.10. ___________________________________________________________________________ XIX SESSIONE DELL'ASSEMBLEA GENERALE DELL'AIEA INTERVENTO DEL PROF. HERMANN J. ABS*** Vienna - 24 settembre 1975
Signor Presidente, E’ un piacere per me formulare a Lei, a nome mio e della Delegazione della Santa Sede, le più calorose congratulazioni per la Sua elezione alla guida di questa importante Assemblea. Siamo convinti che sotto la Sua saggia ed esperta guida la Conferenza Generale di quest’anno sarà coronata da pieno successo. Signor Presidente, la mia delegazione ha attentamente preso in considerazione i documenti predisposti dall’Ufficio e dal Direttore Generale per questa Conferenza. Abbiamo anche seguito con il massimo interesse, nonché con vera simpatia, l’elaborata dichiarazione consegnata dal Dott. Eklund che illustra i punti salienti dell’attività dell’Agenzia. La mia delegazione avrà ampia opportunità, Signor Presidente, di commentare i diversi punti d’interesse che emergono dalla documentazione, dalla dichiarazione del Direttore Generale, e dalla successiva discussione. Signor Presidente, la Santa Sede partecipa all’Agenzia Internazionale per l’energia atomica, in funzione della sua missione spirituale e non ha mai avuto l’intenzione di svolgere primariamente il ruolo di esperta dal punto di vista tecnico. Noi riteniamo che la presenza di un’autorità spirituale nel campo dell’energia nucleare abbia una duplice funzione di avvertimento e di monito. E per questa ragione, come Lei certamente comprende, Signor Presidente, che la mia delegazione ha scelto due specifici argomenti dall’abbondante numero dei problemi sottoposti alla sua attenzione, due argomenti inoltre che – mentre non compaiono come tali nell’ordine del giorno della Conferenza Generale – tuttavia permeano e sono sottesi, di fatto, alla maggior parte dei temi fissati. I due argomenti sono, infatti, il problema della corsa alle armi nucleari da un lato, e il problema dell’ uso pacifico dell’energia atomica dall’altro. Sfortunatamente, Signor Presidente, in entrambi i campi ci troviamo di fronte a uno sviluppo che non possiamo seguire senza inquietudine. Mi permetta di esporre più dettagliatamente le ragioni per cui la mia delegazione è del parere che la presente situazione non consente che un ottimismo estremamente prudente e limitato. L’energia nucleare, come tutti ben sappiamo, Signor Presidente, è entrata in scena nella storia del mondo non nella benefica veste di creatrice di prosperità universale, ma piuttosto nello spaventoso aspetto di un potentissimo mezzo di distruzione. Prima che il mondo fosse preparato ad apprezzare i vantaggi che l’energia nucleare poteva comportare (e che in settori molto limitati già comporta), abbiamo imparato a temere la potenza nucleare nella tremenda forma della bomba atomica L’uso pacifico dell’energia nucleare, Signor Presidente, e non esito a parlare con la massima franchezza, non è mai stato altro che il secondogenito della scienza nucleare - o dovremmo piuttosto dire il figliastro? - e molto spesso non più che uno schermo per nascondere l’uso militare dell’energia nucleare, o una specie di giustificazione a posteriori di ricerche effettuate, e di industrie costruite nell’unico interesse delle strategie militari. Per prima venne la bomba, Signor Presidente, e soltanto dopo venne l’aratro, o piuttosto ciò che veniva considerato, in vista del superiore interesse militare, adatto per l’aratro. Erano trascorsi più di dieci anni dal primo impiego dell’energia atomica a scopo di distruzione, Signor Presidente, quando venne fondata la nostra organizzazione, l’Agenzia Inter nazionale per l’Energia Atomica. L' uso pacifico dell’energia atomica è una conseguenza dell’imbarazzo internazionale e della cattiva coscienza – veramente una triste implicazione e un cattivo auspicio per la nuova organizzazione. E già a quel tempo la Santa Sede era del parere – stando così le cose – che sarebbe stato opportuno sfruttarla nel modo migliore, e dette il suo appoggio alla nobile causa partecipando all’organizzazione sin dal suo nascere. E adesso, Signor Presidente, a vent’anni di distanza, possiamo constatare che è cambiato qualcosa nel mondo nel campo dell’energia nucleare? Cinque anni or sono, vedemmo la firma e l’entrata in vigore di un trattato che si intendeva potesse far da freno all’illimitata proliferazione delle armi atomiche e costituire un simbolico sbarramento alla continuazione della corsa agli armamenti nucleari. Poi, nel 1971, la Santa Sede aderiva a questo Trattato di non proliferazione delle armi nucleari non perché essa pensasse di essere in grado di contribuire materialmente a fermare la proliferazione, ma perché essa riteneva che ogni sforzo, anche se limitato, fosse degno di essere sostenuto per rallentare l’incremento del terrore nucleare. Sfortunatamente tuttavia, Signor Presidente, il Trattato di non proliferazione non ha ancora avuto il successo che desideravamo. E’ sufficiente esaminare la Dichiarazione Finale della Conferenza delle Parti del Trattato di non proliferazione delle armi nucleari tenutasi a Ginevra la primavera scorsa per verificare come la preoccupazione attuale della mia delegazione fosse condivisa da tutti i partecipanti a quella conferenza. Nel documento GOV/INF/296, all., p. 7 di quella dichiarazione – gentilmente messa a disposizione dal Direttore Generale – leggiamo, sotto il titolo «Revisione dell’articolo VI» (cioè di quell’articolo in base al quale tutte le parti del Trattato si impegnano a proseguire leali negoziati per stabilire efficaci misure idonee alla cessazione della corsa agli armamenti nucleari in termini ragionevoli di tempo, al disarmo nucleare, e a un trattato relativo al generale e completo disarmo sotto un controllo internazionale rigoroso ed efficace), leggiamo dunque, testualmente: «Pur accogliendo con soddisfazione i diversi accordi sulla limitazione delle armi e sul disarmo intervenuti in questi ultimi anni come passi che contribuiscono al perfezionamento dell’articolo VI del trattato, la Conferenza esprime la sua grave preoccupazione che la corsa agli armamenti, in particolar modo la corsa agli armamenti nucleari, continui implacabilmente». E quattro paragrafi più avanti il testo prosegue, testualmente: «La Conferenza sottolinea che, nonostante i primi passi in avanti, il CCD (Comitato sul disarmo Controllato) non è stato in grado ultimamente di raggiungere accordi su nuove concrete misure al fine di promuovere il conseguimento degli obiettivi dell’articolo VI del Trattato». È necessario aggiungere altro, Signor Presidente? È necessario far notare che le cifre impressionanti forniteci dal Direttore Generale nel documento GOV/1735, all…p. 43, nella tabella n. 6 del Rapporto Annuale del 1974-75, circa la situazione al 31 dicembre scorso, relativamente alla firma, la ratifica, all’accettazione del Trattato di non proliferazione da parte degli Stati che non hanno potenza nucleare, e le conclusioni degli accordi di difesa tra l’Agenzia e questi Stati in rapporto al Trattato, non possono far altro che celare agli occhi dei non addetti ai lavori, per così dire, il fatto che il più importante degli Stati privi di armamento nucleare non l’ha trovato accettabile al fine di partecipare agli sforzi comuni di limitare la diffusione del pericolo nucleare; per non parlare poi dell’assenza dal trattato di due noti membri del club atomico. In siffatte circostanze, Signor Presidente, il Trattato di non proliferazione è costretto – o piuttosto dovremmo dire, predestinato – a rimanere come un pretesto per l’«implacabile continuazione della corsa agli armamenti nucleari» piuttosto che a diventare un efficace freno. Perciò, il sistema di difesa della nostra organizzazione, di cui siamo giustamente orgogliosi, essendo considerato contributo essenziale dell’ agenzia alla pace nel mondo, finirà per essere stato niente di più che uno strumento efficace nelle mani di un artigiano completamente incapace o, per usare un’altra metafora, il componente funzionante di un sistema consapevolmente non funzionante. Avendo detto così tanto sulla minaccia atomica, Signor Presidente, tornerò ora al problema dell’uso pacifico dell’energia nucleare, o piuttosto ai problemi che lo sviluppo dell’impiego pacifico dell’energia nucleare pone attualmente. Come ben sappiamo, e come l’Ufficio dei Governatori ha sottolineato nell’introduzione al suo rapporto annuale per il 1974-75, l’importanza del lavoro dell’agenzia, nel momento presente, consista nei suoi programmi per introdurre la potenza nucleare e le altre principali tecnologie nucleari nei Paesi membri dell’organizzazione, e nel promuovere la protezione fisica nei confronti dei materiali nucleari, nonché la tutela dell’ambiente. Le attività dell’agenzia sono giustamente stimolate dal fatto che il prezzo del petrolio è considerevolmente aumentato. Dallo stesso documento, apprendiamo ancora che le prime previsioni circa l’estensione del potere nucleare nel mondo entro il 1980 non saranno confortate dalla realtà. Non è sorprendente Signor Presidente? Perché succede che – in una situazione di prezzi crescenti delle altre fonti di energia, in una situazione in cui vi aspettereste che il mondo velocemente si rivolgesse verso la fonte di energia più economica ed efficace, vale a dire l’atomo – perché succede che (come leggiamo nella citata introduzione al rapporto annuale dell’Ufficio) «… il tasso di crescita è diminuito in certi Paesi»? E la risposta viene data nello stesso documento, quando vi si riferisce il fatto che questa tendenza è stata principalmente dovuta alla recessione economica. E ancora, leggiamo nel rapporto che meno dei principali problemi... che si pongono all’Agenzia è di trovare le risorse necessarie per tale espansione in un tempo in cui essa e molti dei suoi Stati membri stanno incontrando gravi difficoltà economiche». La mia delegazione ritiene, Signor Presidente, che ci troviamo qui in un circolo vizioso. L’uso pacifico dell’energia atomica è gravemente ostacolata principalmente dalla scarsità di fondi, e la scarsità di fondi è, di per se, niente altro che una conseguenza diretta o indiretta della corsa agli armamenti che costituisce un sempre crescente nemico del benessere nel Paesi più ricchi e più progrediti, nonché – in proporzioni più drammatiche – un pari nemico del benessere del mondo intero. La crisi economica, Signor Presidente, oggi non si deve considerare come una catastrofe naturale. La crisi economica nel nostro tempo, Signor Presidente, non é il risultato di difficoltà inerenti la struttura fisica del mondo, ma delle difficoltà di mettersi d’accordo, di cooperare, di collaborare; in pratica: vivere insieme, ecco la difficoltà che non è stata ancora superata. La crisi economica oggi non significa mancanza di risorse; significa semplicemente che considerevoli risorse sono state sprecate. Signor Presidente, proprio poco tempo fa siamo stati testimoni di un evento destinato ad avere grandi conseguenze: la conclusione della Conferenza sulla Sicurezza e la Cooperazione europea. Non ci azzardiamo qui ad anticipare tutte queste conseguenze, a predire per l’Europa e per il mondo lo sviluppo cui questa Conferenza potrebbe aver dato un primo impulso. Ma di una cosa certamente siamo stati testimoni: il declino e la caduta di un sistema che, basandosi principalmente, se non esclusivamente, sulla forza deterrente della difesa atomica, ha subito uno scacco dopo l’altro dal 1950 in poi. span class="style3">È stato messo in scacco un sistema che si basava sulla benevola forza dell’egoismo camuffata da libertà individuale, sulla crudeltà camuffata da libera competizione e sulla cieca logica del «laissez-faire», invece che sulla necessità di uno sforzo comune per organizzarsi razionalmente. Il mondo oggi sta cambiando, Signor Presidente, e se vogliamo mantenere la pace, se vogliamo andare incontro alle necessità di questo mondo con l’uso pacifico dell’energia atomica, dobbiamo adattare allo scopo i nostri sforzi. Signor Presidente, gli interventi della Delegazione della Santa Sede alla precedente Conferenza Generale dell’AIEA sono sempre stati appelli alla ragione. Rinnoviamo questo appello anche quest’anno. In una situazione di crescente incertezza, uniamoci per raggiungere una finalità comune: la pace e la sicurezza. Procedamus in pace et iustitia! Conseguiamo insieme la meta della pace e della giustizia, e serviamoci, in questo progresso comune, del grande strumento che abbiamo in mano: l’uso pacifico dell’energia atomica.
***L'Osservatore Romano 26.9.1975 p.2.
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