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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Samedi 13 avril 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 16 du 18 avril 2013)

N'ayez pas peur

« Pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne, il faut regarder la réalité en face, prêts, comme le gardien de but d’une équipe de football, à arrêter le ballon d’où qu’il vienne. Et sans céder à la peur ou à la tentation de se plaindre, car Jésus est toujours aux côtés de chaque homme, même et surtout pendant les moments les plus difficiles ». Telles sont les paroles de François au cours de la Messe célébrée le 13 avril.

Dans le passage des Actes des apôtres (6, 1-7), « il y a une partie — a expliqué le Pape — de l’histoire des premiers jours de l’Église : l’Église grandissait, le nombre des disciples augmentait », mais « à ce moment-là, les problèmes commencent ». En effet, « ceux de langue grecque murmurent contre ceux de langue juive » car dans l’assistance quotidienne on négligeait les veuves. « La vie — a-t-il poursuivi — n’est pas toujours tranquille et belle » et « la première chose qu’ils font est de murmurer, de parler l’un contre l’autre : “Mais, regarde, il y a ça…”. Mais cela ne mène à aucune solution, cela ne donne pas de solution ». En revanche, « les apôtres, avec l’assistance de l’Esprit Saint, ont bien réagi. Ils ont convoqué le groupe des disciples et ils ont parlé. C’est le premier pas : quand il y a des difficultés, il faut bien les regarder, les affronter et en parler. Il ne faut jamais les cacher. La vie est ainsi. Il faut prendre la vie comme elle vient, non comme nous voulons qu’elle vienne ». Les apôtres, donc, « ont parlé entre eux et ont fait une belle proposition, une proposition révolutionnaire, parce qu’ils ont dit : “Mais nous sommes les apôtres, ceux que Jésus a choisis”. Mais cela ne suffit pas. Ils se sont rendus compte que leur premier devoir était la prière et le service de la Parole. “Et pour l’assistance quotidienne aux veuves nous devons faire une autre chose” ». Ainsi, « ils ont décidé de créer les diacres ». « Une décision — a ajouté le Pape — un peu risquée à cette époque. Mais l’Esprit Saint les a poussés à faire cela. Ils l’ont fait ». Ainsi « nous ne devons pas avoir peur des problèmes. Jésus lui-même dit à ses disciples : c’est moi, n’ayez pas peur, c’est moi ! Toujours. Avec les difficultés de la vie, avec les problèmes, avec les choses nouvelles que nous devons affronter : le Seigneur est là. Nous pouvons nous tromper, véritablement, mais Il est toujours près de nous et il dit : tu t’es trompé, reprends le bon chemin ». N’ayons pas peur des difficultés, n’ayons pas peur quand notre cœur est triste, dans l’obscurité ! Prenons les choses comme elles viennent, avec l’Esprit du Seigneur et l’aide de l’Esprit Saint. Et ainsi allons de l’avant, en sécurité sur un juste chemin ».

 


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