PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
Samedi 14 septembre 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 38 du 19 septembre 2013)
L'arbre de la vieL'histoire de l'homme et l'histoire de Dieu se mêlent dans la croix. Une histoire essentiellement d'amour. Un mystère immense, que nous ne pouvons pas comprendre seuls. Comme « goûter ce miel d'aloès, cette douceur amère du sacrifice de Jésus ? ». C’est ce qu’a indiqué le Pape François le 14 septembre, fête de l'exaltation de la Sainte Croix, au cours de la Messe.
En commentant les lectures du jour, tirées de la lettre aux Philippiens (2, 6-11), et de l'Évangile de Jean (3, 13-17), le Pape a dit qu'il est possible de comprendre « un peu » le mystère de la croix « à genoux, dans la prière », mais également avec « les larmes ». Ce sont même précisément les larmes qui « nous rapprochent de ce mystère ». En effet, « sans pleurer », et surtout « sans pleurer dans notre cœur, nous ne comprendrons jamais ce mystère ». Ce sont les « pleurs du repenti, les pleurs du frère et de la sœur qui regarde tant de misères humaines et qui les regarde aussi en Jésus, à genoux et en pleurant ». Et surtout, a-t-il souligné, « jamais seuls ! ». Pour entrer dans ce mystère qui « n'est pas un labyrinthe mais qui y ressemble un peu », nous avons toujours « besoin de la Mère, de la main de la mère ». Que Marie, a-t-il ajouté, nous fasse sentir combien ce mystère est grand et humble, combien il est doux comme le miel et amer comme l'aloès ».
Les pères de l'Église « comparaient toujours l'arbre du paradis à celui du péché. L'arbre qui donne le fruit de la science, du bien, du mal, de la connaissance, avec l'arbre de la croix ». Le premier arbre « avait fait tant de mal », tandis que l'arbre de la croix « nous conduit au salut, pardonne le mal ». Tel est « le parcours de l'histoire de l'homme ». Un chemin qui permet de « trouver Jésus rédempteur, qui donne sa vie par amour ». Un amour qui se manifeste dans l'économie du salut. Dieu « n'a pas envoyé son fils dans le monde pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par Lui ». Et comment nous a-t-il sauvés ? « Par cet arbre de la croix ». L'autre arbre a donné lieu à « l'autosuffisance, l'orgueil et la prétention de vouloir connaître tout selon notre mentalité, selon nos critères, également selon la prétention d'être et de devenir les uniques juges du monde ». Telle est « histoire de l'homme ».
Sur l'arbre de la croix, en revanche, il y a l'histoire de Dieu, qui a « voulu assumer notre histoire et marcher avec nous ».
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