PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
Lundi 30 septembre 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 42 du 17 octobre 2013)
L’air de l’Église
Paix et joie : « Tel est l’air de l’Église ». En commentant les lectures de la Messe, le Pape François s’est arrêté sur l’atmosphère que l’on respire quand l’Église sait saisir la présence constante du Seigneur. Une atmosphère de paix, justement, où règne la joie du Seigneur. Les épisodes de référence sont ceux tirés du livre de Zaccharie (8, 1-8) — avec la prophétie des places de Jérusalem qui se remplissent de vieillards appuyés sur leur canne, pour manifester la valeur de leur longévité, à côté des jeunes qui jouent heureux, pour montrer la joie du peuple de Dieu — et du passage de l’Évangile de Luc (9, 46-50) qui raconte la dispute née entre les apôtres pour savoir qui était le plus grand d’entre eux. Dans les deux passages, le Pape voit une sorte de discussion, ou mieux, un échange d’opinions sur l’organisation de l’Église. Mais il a rappelé, « le Seigneur aime surprendre » et ainsi « il déplace le centre de la discussion » : il prend un enfant à côté de lui et dit : « Qui accueillera cet enfant en mon nom m’accueille. Qui en effet est le plus petit d’entre vous, celui-ci est grand ». Et les disciples ne comprenaient pas. « Ceux que nous laissons de côté quand nous pensons à un programme d’organisation seront le signe de la présence de Dieu : les personnes agées et les enfants. Les personnes agées parce qu’elles portent en elles la sagesse, la sagesse de leur vie, la sagesse de la tradition, la sagesse de l’histoire, la sagesse de la loi de Dieu ; et les enfants parce qu’ils sont aussi la force, l’avenir, ceux qui feront aller de l’avant par leur force et par leur vie, l’avenir ».
L’avenir d’un peuple — a répété le Pape François — « est précisément là et là, chez les vieillards et les enfants. Et un peuple qui ne prend pas soin de ses personnes agées et de ses enfants n’a pas d’avenir, parce qu’il n’aura pas de mémoire et il n’aura pas de promesse. Les personnes agées et les enfants sont l’avenir d’un peuple ». « Le prophète nous parle de la vitalité de l’Église. Mais il ne nous dit pas : mais je serai avec vous et toutes les semaines vous aurez un document pour penser; tous les mois nous ferons une réunion pour planifier ». Tout cela, a-t-il ajouté, est nécessaire mais ce n’est pas le signe de la présence de Dieu. Quel est ce signe, cela nous est dit par le Seigneur : « De vieux hommes et des vieilles femmes s’assiéront encore sur les places de Jérusalem, chacun avec une canne à la main du fait de leur longévité. Les places de la ville fourmilleront de petits garçons et de petites filles qui joueront sur les places » « Le jeu nous fait penser à la joie. C’est la joie du Seigneur. Et ces personnes âgées assises avec la canne à la main, nous font penser à la paix. Paix et joie, c’est cela l’air de l’Église ».
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