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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Samedi 16 novembre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 47 du 21 novembre 2013)

La faiblesse de Dieu face à la prière de son peuple

Dieu est faible face à la prière de son peuple. Donc la prière est la vraie force de l’homme: il ne doit jamais se lasser de frapper à la porte du cœur de Dieu, de demander de l’aide parce quand il est appelé à défendre son peuple, Dieu est implacable. C’est ce qu’a rappelé le Pape François dans son homélie du 16 novembre. En commentant les lectures du jour, le Pape a voulu avant tout souligner la protection que le Seigneur offre à ses fils quand ils s’adressent à lui : « Dieu fait, fera, justice, à ses élus, qui crient jour et nuit vers Lui. Ainsi a-t-il fait : quand il appelle Moïse et lui dit : j’ai entendu les pleurs et les plaintes de mon peuple. Le Seigneur écoute » (cf. Lc 18, 1-8). « Dans la première lecture, nous avons écouté ce qu’a fait le Seigneur : cette parole toute-puissante venue du ciel arrive comme un guerrier implacable. Quand le Seigneur prend la défense de son peuple, il est ainsi : c’est un guerrier implacable et il sauve son peuple. Il sauve, il renouvelle tout : toute la création fut modelée à neuf, dans sa propre nature comme auparavant ». Mais si cela est la force de Dieu, «quelle est la force de l’homme ? » s’est demandé le Pape. C’est celle dont a témoigné la veuve dont parle l’Évangile, a-t-il expliqué, qui frappe en continuation à la porte du juge. « Frapper, demander, se plaindre de tant de problèmes, tant de douleurs, et demander au Seigneur la libération de ces douleurs, de ces péchés, de ces problèmes ». Telle est la force de l’homme, la prière, « même la prière de l’homme humble » a-t-il précisé, parce que s’il y avait une faiblesse en Dieu, a-t-il encore expliqué, celle-ci se manifeste justement vis-à-vis de la prière de son peuple, « c’est la faiblesse de Dieu. Le Seigneur est faible uniquement en cela ». Les lectures, a souligné l’Évêque de Rome, font opportunément méditer sur « le pouvoir de Dieu, si clair et si fort », dont l’Église parle surtout au temps de Noël, parce que « le sommet de la force de Dieu, du salut de Dieu, a été précisément l’incarnation du Verbe ».



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