JEAN-PAUL II
2. Le thème de la Semaine de Prière de cette année Deux mille s'inspire d'une célèbre expression de saint Paul, située au début de la Lettre aux Éphésiens : "Béni soit le Dieu [...] qui nous a bénis [...] dans le Christ" (Ep 1, 3). L'Apôtre élève un hymne de louange à Dieu Un et Trine, pour son merveilleux dessein de salut, qui embrasse l'histoire et le cosmos et qui a son centre dans le Christ.
Ce thème, que nous méditons en ce bimillénaire de l'Incarnation, a été élaboré par un groupe de travail du Moyen-Orient, représentatif des diverses confessions chrétiennes de la Terre de Jésus. Cela me donne l'occasion de rappeler que, en Italie, on célèbre précisément demain la Journée pour le dialogue religieux entre juifs et chrétiens, une initiative qui, bien que distincte de la Semaine œcuménique, la prépare d'une certaine façon, en invitant à aller aux racines, c'est-à-dire au Pacte de Dieu avec Israël.
3. C'est de ces racines qu'est issu Jésus, à travers la Bienheureuse Vierge Marie. C'est à Elle que nous demandons de protéger le chemin œcuménique. À son intercession maternelle, nous confions en particulier la prière commune pour l'unité, qui, ces jours prochains s'élèvera de toutes les Communautés ecclésiales, afin qu'elle suscite partout des attitudes et des gestes de véritable réconciliation et d'amour fraternel.
"Que le caractère œcuménique du Jubilé soit un signe concret du chemin que les fidèles des diverses Églises et communautés ecclésiales sont en train de parcourir".
(Incarnationis mysterium, n. 4).
J'adresse un salut cordial à ceux qui ont pris part au congrès international sur la maladie de Hansen qui s'est déroulé hier au Vatican, organisé par le Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé et par l'Association italienne des Amis de Raoul Follereau. J'exprime ma satisfaction pour leur engagement en faveur des malades de la lèpre, qui sont encore environ quinze millions dans le monde.
Je souhaite que l'an 2000 marque un pas décisif vers la guérison et la rédemption de ces frères. En effet, la maladie de Hansen est curable avec des médicaments relativement peu coûteux mais qui souvent ne sont pas à la portée des malades, en raison de la grande pauvreté dans laquelle ils se trouvent. Au fond, la "lèpre" la plus dangereuse est la misère, qui doit être combattue sur le plan économique et, plus encore, par une profonde conversion de la logique de l'égoïsme à celle de la solidarité. Puisse l'Année Sainte susciter dans l'âme des chrétiens une disponibilité généreuse envers tous les frères qui sont dans le besoin.
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