Discurso al Embajador de FIJI,
Excmo. Sr. Don André Sailosi WAI KEPA*
21 de junio de 1986
1. Je suis heureux d'accueillir Votre Excellence à l'occasion de la Présentation de vos Lettres de Créance vous accréditant comme Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de Fidji. Mon plaisir en les acceptant au début de votre mission diplomatique au Saint-Siège est rehaussé par les salutations et les bons souhaits que vous avez exprimés au nom du Gouvernement et du peuple de votre pays. Je suis très reconnaissant pour les sentiments aimables et courtois qu'ils reflètent. Mon fervent espoir est que les relations diplomatiques inaugurées entre Fidji et le Saint-Siège il y a quelques années, continueront a donner un exemple de la confiance mutuelle, de la compréhension et de l'esprit de coopération qui les ont marquées dès les origines.
Je voudrais vous assurer, Monsieur l'Ambassadeur, que j'aspire beaucoup à visiter votre pays vers la fin de cette année Je viendrai à Fidji d'abord, pour remplir ma mission pastorale dans l'Église parce que, grâce à Dieu Tout Puissant l'Évangile a pris de solides racines dans les îles du Pacifique Sud. Je note avec satisfaction votre remarque au sujet de l'Évangile chrétien d'amour, de tolérance et de fraternité qui est prépondérant dans tous les aspects de la vie quotidienne.
2. Le christianisme est très bien implanté dans votre nation, mais en même temps, comme vous dites, il y a beaucoup d'adeptes de l'hindouisme et de l'Islam. Ma visite à Fidji m'offrira donc encore une autre occasion de manifester le respect de l'Église catholique pour les autres traditions religieuses. L'enseignement de l'Église, comme il est exprimé dans le Concile Vatican II, est que la dignité et la liberté de conscience de chaque personne doit être respectée sans considération de la race ou de la croyance. Gardant cela à l'esprit, je fais l’éloge de la paix et de l'harmonie qui existent entre les différents secteurs raciaux, religieux et culturels de votre société. Tout en maintenant sa propre individualité, chaque groupe donne sa contribution spéciale au bien commun de tous, étant continuellement poussé à collaborer avec les autres races et religions dans un esprit d'harmonie mutuelle et sociale.
3. J'ai beaucoup apprécié, Monsieur l'Ambassadeur, votre référence à mon appel au cours de cette Année Internationale de la Paix de convertir les tensions du Nord et du Sud, de l'Est et de l'Ouest, en de nouvelles relations de solidarité et de dialogue. Il est nécessaire, en effet, d'établir de nouveaux modèles de relations internationales qui assureront justice et paix sur la fondation stable de la fraternité universelle. Il est tout simplement impossible, évidemment, d'imposer de telles conventions internationales de l'extérieur sans un changement de l'attitude des peuples parce que les racines mêmes des tensions qui menacent la paix se trouvent dans le cœur humain. Cette conversion du cœur s’opérera principalement par le dialogue qui rend les peuples capables de surmonter leurs préjugés et de se découvrir les uns les autres comme membres de la même famille humaine, partageant les mêmes espoirs de paix. A ce sujet je reconnais avec plaisir la présence active de votre pays dans les corps régionaux ainsi que sa contribution à la cause de la paix.
Votre Excellence, je crois que votre mission ici produira beaucoup des bons résultats. Dans l'accomplissement de votre service responsable, Je désire vous assurer de la coopération complète du Saint-Siège. Je voudrais vous demander de bien vouloir transmettre mes bons vœux au Gouverneur Général, au Premier Ministre et aux membres du gouvernement. Et sur vous et tout le peuple de Fidji, j'invoque les bénédictions de Dieu Tout Puissant.
*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.31 p.9.
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