Catéchèse. 10. Espérer c'est participer – Alberto Marvelli

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue!

Nous sommes entrés depuis peu dans le temps liturgique de l’Avent, qui nous enseigne à être attentifs aux signes du temps. En effet, nous rappelons la première venue de Jésus, le Dieu avec nous, pour apprendre à le reconnaître chaque fois qu’il vient et pour nous préparer au moment où il reviendra. Nous serons alors pour toujours avec lui. Ensemble avec Lui, avec tous nos frères et sœurs, avec chaque créature, dans ce monde finalement sauvé: la nouvelle création.

Cette attente n’est pas passive. En effet, la Nativité de Jésus nous révèle un Dieu qui fait participer: Marie, Joseph, les bergers, Siméon, Anne, puis plus tard Jean le Baptiste, les disciples et tous ceux qui rencontrent le Seigneur sont impliqués, ils sont appelés à participer. C’est un grand honneur, et cela donne le vertige! Dieu nous fait participer à son histoire, à ses rêves. Espérer, alors, c’est participer. La devise du Jubilé est «Pèlerins d’espérance», ce n’est pas un slogan qui passera dans un mois! C’est un programme de vie: «pèlerins d’espérance» signifie des personnes qui marchent et qui attendent, non pas avec les mains dans les poches, mais en participant.

Le Concile Vatican II nous a enseigné à lire les signes du temps: il nous dit que personne ne réussit à le faire seul, mais ensemble, dans l’Eglise et avec de nombreux frères et sœurs, on lit les signes du temps. Ce sont des signes de Dieu, de Dieu qui vient avec son Royaume, à travers les circonstances historiques. Dieu n’est pas en dehors du monde, en dehors de cette vie: nous avons appris lors de la première venue de Jésus, Dieu-avec-nous, à le chercher dans les réalités de la vie. Le chercher avec intelligence, cœur et les manches retroussées! Et le Concile a dit que cette mission est une façon particulière des fidèles laïcs, hommes et femmes, car le Dieu qui s’est fait chair vient à notre rencontre dans les situations de tous les jours. Dans les problèmes et les beautés du monde, Jésus nous attend et nous fait participer, il nous demande d’œuvrer avec Lui. Voilà pourquoi espérer, c’est participer!

Aujourd’hui, je voudrais rappeler un nom: celui d’Alberto Marvelli, un jeune italien qui a vécu au cours de la première moitié du siècle dernier. Elevé dans une famille catholique, formé à l’Action catholique, il se diplôme en ingénierie et fait son entrée dans la vie sociale pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’il condamne fermement. A Rimini et aux alentours, il fait tout son possible pour porter secours aux blessés, aux malades, aux déplacés. Beaucoup l’admirent pour son dévouement désintéressé et, après la guerre, il est élu assesseur et chef de la Commission pour les logements et la reconstruction. C’est ainsi qu’il fait ses premiers pas dans la vie politique active, et c’est justement en se rendant en vélo à une réunion politique qu’il est renversé par un véhicule militaire. Il avait 28 ans. Alberto nous montre qu’espérer, c’est participer, que servir le Royaume de Dieu donne de la joie également au milieu de grands risques. Le monde devient meilleur si nous perdons un peu de sécurité et de tranquillité pour choisir le bien. C’est cela, participer.

Demandons-nous: est-ce que je participe à une bonne initiative, qui engage mes talents? Ai-je l’horizon et le souffle du Royaume de Dieu quand j’accomplis un service? Ou est-ce que je le fais en râlant, en me plaignant que tout va mal? Le sourire sur les lèvres est le signe de la grâce en nous.

Espérer, c’est participer: c’est un don que Dieu nous fait. Personne ne sauve le monde seul. Et Dieu ne veut pas le sauver seul non plus: Il pourrait, mais Il ne veut pas, car ensemble, c’est mieux. Participer nous permet de nous exprimer et de nous approprier davantage ce que nous contemplerons finalement pour toujours, lorsque Jésus reviendra définitivement.

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Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de la paroisse Notre-Dame-du-Bon-Voyage de La Seyne-sur-Mer et le groupe de couples de Grenoble.

Frères et sœurs, en ce temps de l’Avent, demandons la grâce d’être d’authentiques pèlerins d’espérance et de participer activement à la venue du Règne de paix et d’amour de notre Dieu qui s’incarne dans notre histoire.

Que Dieu vous bénisse !

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Au terme de l’Audience jubilaire, le Pape a lancé les appels suivants:

Je vous invite à tourner votre regard vers Marie, très présente pendant ce temps de l’Avent. Que la Vierge Immaculée, qui avec son «oui» à l’Ange Gabriel a entièrement adhéré à la volonté de Dieu, vous soutienne dans l’intention de rendre fructueuse la grâce du Jubilé.

J’accorde à tous ma bénédiction.

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous sommes entrés dans le temps de l’Avent qui nous éduque à être attentifs aux signes des temps. Cette attente de Jésus n’est pas passive. Dieu nous implique dans son histoire et dans ses rêves. Espérer, c’est donc participer. Le Concile Vatican II nous a enseigné à lire les signes des temps. Ce sont des signes de Dieu qui vient avec son Règne, à travers les circonstances historiques. Dans les problèmes et les beautés du monde, Jésus nous attend, nous implique et nous demande de travailler avec lui. Je voudrais mentionner un nom : celui d’Alberto Marvelli, un jeune italien du siècle dernier, mort à 28 ans. Par sa foi et son engagement, Alberto nous montre qu’espérer c’est participer. Servir le Règne de Dieu donne de la joie même au milieu de grands risques. Espérer c’est participer et c’est un don que Dieu nous fait.

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L'Osservatore Romano