DISCOURS DU PAPE PAUL VI
AU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU GUATEMALA

Vendredi 3 novembre 1972

Monsieur le Ministre,

C’est avec reconnaissance que nous recevons votre courtoise visite. Nous vous adressons les souhaits de bienvenue que mérite celui qui, dans son pays, remplit une charge de si haute responsabilité. Par ailleurs, Votre Excellence nous offre l’occasion d’exprimer de nouveau notre profonde affection à l’égard de toute la bien-aimée population du Guatemala.

Le Seigneur s’est montré généreux envers votre, pays, le dotant de beautés naturelles et de richesses matérielles qui lui assurent la possibilité d’un développement de premier rang. Mais la richesse la plus précieuse de votre patrie, ce sont ses fils, un peuple bon et simple dont le travail conjugué et fraternel a permis la réalisation d’une part importante de son développement.

L’Église désire continuer à prêter son service pour éclairer la voie à la lumière du message chrétien et contribuer, dans sa sphère de compétence, à assurer le bien de tous. Elle fait siennes les légitimes aspirations, les expériences, les joies et les peines de votre peuple, elle s’en fait l’interprète, arrêtant sa pensée avec une affection toute spéciale sur les besoins des plus pauvres, des paysans, des jeunes.

Nous formulons des voeux fervents pour que le souhaitable progrès du Guatemala soit rapide et ordonné, inspiré par les principes chrétiens, dans le respect total, chaque jour plus conscient, du caractère sacré de la personne humaine et de ses droits; dans un climat de paix et de justice, préservé de tout genre de violence, où domine uniquement la force de l’amour fraternel, du respect réciproque, de la compréhension, et de la collaboration féconde.

En formulant ces voeux paternels pour votre pays, et en adressant notre déférent salut à Votre Excellence et à toutes les autorités du Guatemala, il Nous est agréable d’invoquer sur tous nos chers Guatémaltèques la Bénédiction du Très- Haut.

*ORf n.46 p.4.