Salle du Consistoire - Dimanche 18 juin 1950
Votre démarche, Messieurs, Nous procure une grande joie, car elle Nous apporte, en même temps que l'expression de votre déférence, le témoignage de votre conviction que l'Église s'intéresse à tous les progrès de la science elle-même, comme à toutes ses applications pour le bien de l'humanité.
Le caractère de votre Congrès et son objet, à la fois si vaste et si précis, arrête tout particulièrement Notre complaisante attention pour deux raisons notamment. Il offre l'exemple d'une très large collaboration des savants les plus éminents de tous les pays, spécialistes qui, tout en poussant à fond leurs études dans leurs domaines respectifs, mettent en commun les fruits de leurs recherches, comprenant la connexion intime de ces domaines et, par suite, la possibilité d'en étendre indéfiniment les conclusions. Heureux effort de synthèse, qui, dans la riche et inépuisable variété de leurs manifestations, tend à mettre en lumière toujours plus vive l'admirable harmonie de l'œuvre de Dieu, la convergence des lois et des forces physiques, la puissance et la sagesse infinies de leur Auteur.
C'est ce qui vous a permis de donner à votre Congrès si savant une portée si pratique. Par leur intensité même, ces forces physiques franchissent les frontières de la perception sensible. Comme les rayons ultra-violets échappent à la saisie de notre œil, de même, les ultra-sons, du fait de leur très haute fréquence, échappent à la saisie de notre oreille. Et pourtant, par d'autre voies, le savant connaît les uns et les autres ; il les définit, il les mesure, bien plus, il étudie, manie et dirige leur action sur la matière inerte, sur les corps vivants, leur utilisation pour la thérapeutique et le diagnostic ; il la met à la disposition du technicien pour le progrès de l'industrie, du praticien pour la santé et l'amélioration de la vie humaine. Le simple énoncé des communications générales ou relatives aux applications physiques et techniques, biologiques et médicales est d'une ampleur merveilleuse, mais surtout est par lui-même l'éloge le plus éloquent des travaux passés, l'encouragement le plus puissant aux travaux de l'avenir.
En vous remerciant, Messieurs, du plaisir que votre visite Nous a causé, Nous prions Dieu, Auteur de la nature et de ses lois, Créateur de l'intelligence humaine qui les découvre, de vous aider à l'y connaître toujours mieux, à faire de vous ses ministres dans leur application au plus grand bien de tous les hommes vos frères.
* Discours et messages-radio de S.S. Pie XII, XII,
Douzième année de Pontificat, 2 mars 1950 - 1er mars 1951, pp. 117-118
Typographie Polyglotte Vaticane
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