DES MARTYRS DOMINICAINS DU VIETNAM*
Salle des bénédictions - Mercredi 2 mai 1951
Nel giorno stesso in cui la Chiesa ha celebrato la festa di S. Pietro martire, voi avete provato, diletti figli di S. Domenico, una ben legittima gioia nel veder aggiungersi alla schiera già così numerosa di Beati, vestiti della vostra bianca veste e portanti palme nelle loro mani (cfr. Apoc. 7, 9), nuovi eletti, figli anch'essi, a diversi titoli, del vostro glorioso Patriarca. Alla loro testa sono due Vescovi missionari, dalla Spagna, terra di santi, venuti alle lontane regioni del Tonchino, per portarvi, con la luce del Vangelo di Cristo, anche il dono della loro vita (cfr. I Thess. 2, 8), spesa nei travagli e nei cimenti dell'apostolato, consumata nel sacrificio supremo. Con quale impeto, con quale amore essi l'hanno offerta! Amore per il Pastore divino, amore per le pecorelle del suo gregge! E quanto è commovente la figura del Beato Giuseppe Diaz Sanjurjo: Come il cervo assetato desidera un corso d'acqua, parimenti egli, ferito d'amore di Dio, bramava il martirio! Così scriveva di lui, diciotto giorni prima della immolazione, il suo confratello, Melchiorre Garciía Sampedro, che doveva, un anno dopo, estinguere anch'egli nel suo sangue la sete del Dio vivo (Ps. 41, 3), di cui ardeva. Condotti da questi due corifei, altri ventitre vittoriosi partecipavano al loro trionfo. Tutti veneravano in S. Domenico il loro Padre: due sacerdoti erano membri del suo Ordine, altri due, egualmente sacerdoti, erano terziari domenicani; e i rimanenti, di cui sette avevano ricevuto nel battesimo il nome di Domenico, non attestavano forse anch'essi la filiazione spirituale di tutto il Tonchino orientale? Con gli occhi levati al cielo, essi contemplavano, uniti fra loro ed a quelli che li avevano preceduti nella gloria degli altari, la innumerevole falange degli eroi, che, soprattutto negli anni fra il 1856 e il 1862, avevano dato a Cristo la testimonianza del loro sangue.
C'est pour vous, chers fils du Vietnam, un bien puissant et bien doux réconfort, au milieu des tristesses et des angoisses de votre belle et bien-aimée patrie, que la glorification de vos martyrs, à laquelle vous venez d'assister en union de cœur avec tous vos compatriotes, que les circonstances actuelles retiennent loin d'ici. Elle est pour vous un motif de fuste fierté et d'inébranlable espérance.
De fierté, car enfin ces milliers de vos frères qui ont, depuis plus de deux siècles, versé leur sang pour la défense et la conservation de leur foi, crient bien haut le courage, la générosité de votre peuple, sa fidélité à Dieu et à la sainte Eglise, en dépit des troubles de la guerre, des persécutions, des ruines de vos villes et de vos temples, de la dispersion et de la situation dramatique de vos prêtres et des fidèles. Et néanmoins, malgré tant et de si graves obstacles, la religion continue, chez vous, de réaliser de nouveaux progrès, comme l'attestent les nombreuses conversions de ces derniers temps.
D'espérance aussi, disions-Nous, car le sang des martyrs est, comme l'on a dit avec vérité, une semence de chrétiens. Or, quelle admirable légion de martyrs, échelonnée à travers les générations et recrutée dans toutes les classes de votre patrie ! Car ils sont bien aussi de votre patrie, ces missionnaires religieux de divers ordres et de diverses nations, qui ont tout quitté pour se donner à vous et qui ont mêlé leur sang avec celui de vos pères et de vos frères, ce sang dont la voix, unie à celle du sang rédempteur de Jésus, s'élève puissant vers le Père des miséricordes.
Sursum corda ! très chers fils. Faites monter votre reconnaissance vers le Christ, vers l'Agneau immolé, dont le sang vous a sauvés, vous sauve et vous sauvera toujours. Faites-la monter votre reconnaissance vers la Vierge immaculée, qui naguère passait chez vous, comme une mère au milieu de ses enfants, comme une reine au milieu de son peuple, acclamée par des foules innombrables. Faites-la monter votre reconnaissance vers vos bienheureux martyrs, vers ceux du passé, vers ceux qui viennent de grossir leurs phalanges, vers ces deux Pontifes, fils du glorieux saint Dominique et de la noble Espagne, vers tous vos frères du Vietnam, confesseurs de la foi, qui, par la variété de leurs caractères et de leurs conditions, représentent réellement votre patrie tout entière.
Confiance donc et toujours confiance ! Entendez-le ce cri ! Qu'il vibre joyeusement dans vos cœurs ! Puisse-t-il, malgré la distance et les difficultés des communications, retentir aussi dans les cœurs de Nos bien-aimés fils, retenus loin de Nous et loin de vous par leurs devoirs ou par leurs épreuves ! Qu'à eux aussi, comme à vous, parvienne, en gage de Notre paternelle affection, Notre Bénédiction apostolique.
* Discours et messages-radio de S.S. Pie XII, XIII,
Treizième année de Pontificat, 2 mars 1951 - 1er mars 1952, pp. 57-58
Typographie Polyglotte Vaticane
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