D'INGÉNIERIE SANITAIRE*
Salle des Suisses - Vendredi 16 novembre 1951
Très touché du témoignage que vous avez tenu à Nous donner de votre déférence, Nous vous remercions vivement, Messieurs, de votre visite et du délicat hommage de votre dévotion.
Vous savez, par toutes les preuves que Nous en avons données dans les circonstances les plus diverses, le haut intérêt que Nous portons à tout ce qui peut contribuer au bien général de la société, et particulièrement à l'amélioration des conditions matérielles de vie, non seulement quant au logement, mais aussi quant à la sauvegarde de la santé publique.
C'est à quoi tend, grâce à une sage collaboration, votre organisation mondiale de la santé. Vous avez voulu, avec raison, étudier soigneusement, non dans des congrès d'apparat, mais dans l'intimité de vos « séminaires », les multiples questions qui se posent à vous dans l'exercice de votre profession et, dans cette étude, prendre de plus en plus conscience de votre rôle d'ingénieurs sanitaires, de son importance sociale, de sa responsabilité et de l'utilité d'une coopération internationale en faveur de l'urbanisme et de la prospérité rurale.
Le thème, que vous avez choisi cette année, pour objet central de vos travaux : le traitement des eaux d'égout et leur utilisation dans l'agriculture, intéresse au plus haut point la santé publique. Que d'expériences, et combien douloureuses, ont mis en évidence la part prépondérante des eaux potables et des eaux d'irrigation dans l'éclosion des épidémies, qui déciment les populations les plus florissantes. On les a vues devenir plus rares, plus brèves, plus bénignes, au fur et à mesure que se développait pratiquement, scientifiquement et méthodiquement, en ville et aux champs, la campagne d'assainissement des eaux ; on les a vues réapparaître dès que les calamités récentes ont, pour un temps, interrompu ou ruiné les efforts de longues années.
C'est donc une fonction éminemment sociale que vous exercez, Messieurs. Nous la suivons avec la plus vive sollicitude, car, ordonnée à la santé et au bien-être de l'humanité, elle ne peut laisser indifférent le Père commun. Aussi est-ce de tout cœur que Nous vous félicitons et vous encourageons, priant Dieu de vous aider à progresser encore dans cette voie et de vous combler, vous, votre activité et tous ceux qui vous sont chers, de ses meilleures bénédictions.
* Discours et messages-radio de S.S. Pie XII, XIII,
Treizième année de Pontificat, 2 mars 1951 - 1er mars 1952, pp. 383-384
Typographie Polyglotte Vaticane
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