RADIOMESSAGGIO
AI CATTOLICI DELLA SVIZZERA*
Domenica, 16 maggio 1954
Chers fils et chères filles, guidés par vos Pasteurs, Nos Vénérables et très dignes Frères, vous vous êtes réunis cette année à Fribourg pour tenir le assises solennelles de la Suisse catholique. Parmi les, villes qui s'enchâssent comme des pierres précieuses dans le merveilles naturelles de votre pays, Fribourg est l'une des plus belles, riche aussi en trésors de culture et, depuis toujours, citadelle de la foi et de la vie catholique dans votre patrie.
Mais la beauté de la ville que baigne la Sarine est aujour-d'hui largement dépassée par la magnificence de Celle à qui votre Congrès est consacré, Marie, la Vierge conçue sans tache et la Mère de Dieu. Sa splendeur éclatante est lumière et force; lumière qui éclaire la richesse et la profondeur des vérités de la foi chrétienne, force qui déborde dans la volonté et le cœur et rend capable de traduire cette foi en actes jusque dans le moindre détail.
Quand Nous avons proclamé l'année mariale, pour le centenaire de la définition de l'Immaculée Conception, Nous l'avons fait précisément dans l'intention et l'espoir de voir, par la puissante intercession de Marie, la foi vivante croître et se fortifier dans l'Eglise catholique elle-même, dans ses fils et ses filles, pour endiguer le matérialisme qui monte comme une marée.
Le progrès matériel par la recherche et l'exploitation des forces naturelles poursuit sans arrêt son chemin et l'Eglise approuve cette évolution, même dans ses principes, mais elle y joint un avertissement pressant: quand le progrès matériel n'est pas contre-balancé par des forces religieuses et morales puissantes, il risque de devenir le chancre de la société humaine. Où devrait-on trouver ces forces sinon dans l'Eglise catholique et chez ses croyants?
Le matérialisme, le processus de laïcisation de toute l'existence se déploie dans le domaine spirituel et religieux: la pensée de Dieu, le respect et la crainte de Dieu sont bannis de plus en plus de la vie publique, de la famille et par là aussi, presque fatalement, de la vie de l'individu. Ce processus est déjà fort avancé. A qui incombe-t-il de faire front sinon à vous, enfants de l'Eglise catholique? Par vos prières, votre amour du Christ, votre lutte contre le péché et pour la pureté de l'âme dans tous les sens, par toutes ces valeurs suprêmes de la vie religieuse et ce qui en est le fruit: votre engagement public pour la cause de Dieu, du Christ et de son Eglise.
Les difficultés du mariage et de la famille s'accroissent, de même que s'accentue leur éloignement des préceptes essentiels et des commandements de Dieu. Vous en avez d'autant plus, chers fils et chères filles, le devoir d'observer parfaitement la loi de la nature et celle du Christ, avec l'aide de la grâce qui est offerte à tous. Ce n'est pas l'heure de la pusillanimité ni des concessions qui répugnent à la conscience, mais de la ténacité courageuse et de la persévérance.
La soif de jouissances grandit de façon inquiétante. Ce fait ne doit-il pas vous inciter à la simplicité dans le train de vie, à la pénitence volontaire et au renoncement? Aux époques dangereuses, aux époques décisives pour la religion, l'Eglise a toujours compté sur le sacrifice personnel de ses croyants. C'est vrai aujourd'hui encore. Agissez donc en conséquence!
Les différents peuples et l'humanité dans son ensemble se trouvent devant des questions de droit, d'économie et d'ordre social difficiles à résoudre. L'Eglise et les catholiques des divers pays sont conscients du devoir qu'ils ont de contribuer de leur mieux à la solution de ces questions. Leurs convictions religieuses en doivent être d'autant plus assurées. Car indépendamment du fait que toutes les obligations morales sont aussi des devoirs religieux, ils n'accompliront rien de grand et de décisif, même pour le bien temporel, que soutenus par une foi inébranlable dans les vérités éternelles; oui, cette foi est en elle-même la contribution la plus précieuse qu'ils peuvent apporter au bien général de ce monde.
Dans le combat contre le matérialisme, il faut lancer le mot d'ordre: « Revenons au christianisme des origines! ». Il s'applique bien ici. Les chrétiens de ces premiers temps faisaient face à une culture païenne et matérialiste, qui régnait en maitresse. Ils ont osé l'attaquer et, finalement, ils se sont imposés, grâce d'ailleurs à leur ténacité opiniâtre et moyennant de lourds sacrifices. Imitez-les! Daigne Marie, la Vierge puissante, la Mère de la divine grâce, vous guider et vous bénir!
Freiburg, wo ihr, geliebte Söhne und Töchter, in diesen Tagen unter dem Schutzmantel Unserer Lieben Frau über Fragen des katholischen Lebens beraten habt, ist seit den Jahren, da der hl. Petrus Canisius dort wirkte, als Heimstätte der Schulen bekannt. Ihr selbst habt in den letzten Generationen dem Schulwesen der Stadt und des Kantons den krönenden Abschluss gegeben durch die Gründung und den Ausbau der katholischen Universität, und Freiburg beherbergt in seinen Mauern auch das Herz der Pax Romana, des grossen internationalen Werks der katholischen Jungakademiker.
Wir freuen Uns der Gelegenheit, euren Schöpfungen Unser väterliches Lob auszusprechen. Wir begleiten ihre Entfaltung mit innigen Segenswünschen. Wo Wir sie erwähnen, können Wir nicht umhin, des edlen Mannes zu gedenken, der hohe Verdienste um eure Universität hat, Georges Python; ihn hat einer eurer besten Staatsmänner, Giuseppe Motta, den « homme providentiel » genannt, « qui réunissait en lui la foi du charbonnier, le coup d'œil du génie et l'ardeur de l'apôtre tout entier tourné vers l'action ».
Wo Wir das Andenken dieser und aller ihnen geistesverwandten katholischen Männer und Frauen ehren, lasst Uns ein Wort an die Katholiken der akademischen und führenden Berufe richten :
In eurer wissenschaftlichen Tätigkeit bleibt euch bewusst, dass alles Denken letztlich in absolute, unberdingt gültige Wahrheit mündet. Die Relativierung alles Erkennens, auch der obersten Denk-und Seinsgesetze, ist ebenso naturwidrig wie unchristlich. Jene obersten Gesetze führen zwingend zu Gott, und umgekehrt schliesst das Bekenntnis des persönlichen Gottes das Bekenntnis der absoluten Wahrheit mit ein. Weit entfernt, für die Forschung ein Hemmnis zu sein, ist die absolute Wahrheit vielmehr deren notwendige Grundlage und ihre stärkste Sicherung gegen den Irrtum.
Wir erinnern euch sodann an eine verantwortungsvolle Sendung, die euch obliegt: Lebt dem Volk einen einfachen, demütigen Glauben vor! Ihr habt euch Nikolaus von Flüe zum Patron erkoren. Sein Glaube war ebenso selbstverständlich wie tief. Aber auch wenn ihr Geistesriesen wie den hl. Augustinus nehmt - er ist wohl der bisher grösste unter ihnen und war gleichzeitig von ganz echter Demut und demütigem Glauben. Er bleibt das grosse Vorbild der geistig tätigen und führenden Schicht, überzeitlich, durch alle Jahrhunderte.
Gebt euren Brüdern und Schwestern auch das Beispiel einer unverfälschten Liebe zur Kirche. Wo Liebe zu Maria, da ist Liebe zur Kirche; wo Hingabe an die Kirche, da ist Hingabe an Maria. Das eine bedingt und fördert das andere.
Unsere väterliche Teilnahme gilt besonders denen aus eurer Mitte, die im öffentlichen Leben stehen. Ihr dürft euch der Volkskräfte wie der Einzelpersönlichkeiten rühmen, die ihr in den Dienst des Vaterlands gestellt habt. Um so mehr wagen Wir der Hoffnung Ausdruck zu geben, dass schliesslich doch auch die letzten Spuren eines unglückseligen Kulturkampfs überlebter Zeit dem gerechten Empfinden der besten Schichten eures Volkes weichen werde.
Möge die Fürbitte und starke Hilfe des hl. Petrus Canisius, dieses Meisters der Erziehung und Schule, dieses Ratgebers der Grossen seiner Zeit, den Freiburg mit Stolz zu den Seinen zählt und dessen verehrungswürdige Überreste es an heiliger Stätte birgt, auf euch und eurer Mitarbeit im sozialen und staatlichen Bereich ruhen und sie befruchten.
Diletti figli e figlie!
Mentre l'alba radiosa di sempre nuovi e maggiori progressi materiali parrebbe promettere al mondo un secolo di tranquillità e di benessere, sul vasto orizzonte una nera nube fa sì che la umanità viva invece sommersa nelle tenebre dell'angustia e del timore, perchè le stesse conquiste luminose della scienza e della tecnica, per natura loro così utili all'avanzamento delle opere di pace, si presentano come apportatrici di desolazione e di rovina.
Il Nostro ultimo Messaggio pasquale, effusione di un cuore di Padre, ha voluto essere l'eco del Nostro dolore, dinanzi a così lamentevole spettacolo, e una voce ammonitrice, nella tremenda pagina della storia presente, sulla gravità di sovrastanti pericoli.
Pericoli reali, che però non turbano il vero cristiano, come commoverebbero invece il viandante ignaro della meta, che improvvisamente venisse assalito dalla tormenta. Egli, il vero cristiano, crede nella Provvidenza divina, che dirige i suoi passi, lo sostiene e lo conforta, nei momenti facili, come nelle difficili congiunture.
Mossi da questo ottimismo cristiano, che mai non può venir meno, perché è fondato non sull'arena mobile dei calcoli terreni, ma sulla ferma rocca della fede, noi tutti, diletti figli e figlie, volgiamo con fiducia filiale lo sguardo a Maria, Madre di misericordia, sotto la cui potente e universale protezione riponiamo tutto il nostro avvenire. E perciò
a Lei raccomandiamo primieramente i sacerdoti, ministri del suo divin Figlio, affinchè con la santità della vita, la purezza dei costumi, la integrità della dottrina, il dono totale di sè stessi alla loro altissima vocazione e la loro instancabile attività al servizio della Chiesa, siano le guide sicure, di cui il popolo di Dio ha oggi, forse più che mai, bisogno;
a Lei i legislatori e i reggitori della vostra nazione, perchè, consapevoli della loro responsabilità, promuovano sempre il suo vero bene, specialmente conformando le sue leggi ai precetti divini;
a Lei il suo popolo tutto, acciocchè, come ha dato al mondo mirabili esempi di laboriosità, di ordine e di armonia, possa praticare coscienziosamente anche tutte quelle altre virtù cristiane, che — nella solida pace, nella giusta libertà e nella conveniente prosperità — rendono felici le nazioni;
a Lei anche tutti coloro che hanno abbandonato la Casa del Padre, onde ritrovino la fede in Dio e riconquistino il suo paterno amore;
a Lei finalmente affidiamo il mondo intiero, affinché Maria tenda ad esso la sua mano soccorrevole e lo conduca al suo Figlio Gesù Cristo, Re e Signore dell'universo, vero Dio, luce della umanità, Padre e Redentore delle anime, a cui sia gloria nei secoli.
Sopra i vostri degnissimi Pastori, sopra i vostri zelanti sacerdoti, sopra quelli tra voi che con tanto onore rappresentano le autorità dello Stato, sopra voi tutti, diletti figli e figlie, costì presenti, non meno che su tutti coloro i quali ascoltano la Nostra voce, sopra la vostra amatissima patria, discenda ora, pegno delle più abbondanti grazie celesti, la Nostra paterna Apostolica Benedizione.
*Discorsi e Radiomessaggi di Sua Santità Pio XII, XVI,
Sedicesimo anno di Pontificato, 2 marzo 1954 - 1° marzo 1955, pp. 23 - 28
Tipografia Poliglotta Vaticana
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